La société Boeing a déposé un brevet pour un bouclier électromagnétique pour protéger les véhicules de l’onde de choc des explosions de missiles.
Dans le premier volet de la saga Star Wars, La Menace fantôme, la bataille de Naboo est l’un des moments clés du film. Elle oppose les Gungans, peuple amphibie autochtone, à une armée de droïdes sous les ordres de la Fédération du commerce. Au début de l’affrontement, les Gungans déploient tout autour de leurs soldats un bouclier de protection lumineux. Il permet de stopper les missiles adverses et contraint les droïdes à un combat au corps à corps.
Peut-être inspirés par cette scène, les ingénieurs de Boeing ont déposé un brevet pour la mise au point d’un « champ de force » défensif. Il n’est pas destiné à bloquer les ogives mais à réduire l’effet de choc consécutif aux explosions.
Un brevet mais pas d’application dans l’immédiat
C’est le 17 mars 2015 que la firme aéronautique a déposé son brevet au Bureau américain des brevets et des marques de commerce (UPSTO). Si Boeing est connu pour son activité d’avionneur, elle a également une division, Boeing Integrated Defense Systems, qui développe des engins militaires, de défense et d’espionnage.
Le brevet US 8,981,261 B1 concerne un dispositif d’atténuation d’ondes de choc par la création d’un arc électromagnétique. Il est destiné à équiper des véhicules ou des cibles fixes. Il comprend des capteurs qui permettent de détecter les engins explosifs et de caractériser l’onde de choc qu’ils produisent. Se déclenche alors la contre-mesure : des tirs lasers ou micro-ondes qui échauffent localement les molécules d’air jusqu’à les ioniser. Cet écran de plasma constitue un milieu suffisamment différent de l’air en température, densité et composition pour altérer la propagation de l’onde de choc par réflexion, réfraction ou absorption détaille la demande de brevet. Boeing n’a pas communiqué sur ce dépôt de brevet et il est impossible de savoir si ce document légal va donner lieu à des expérimentations ou à des tests. De nombreux brevets sont déposés « pour faire date » mais ne sont pas immédiatement exploités.
Sciences Et Avenir