Comment la science va-t-elle façonner la destinée de l’humanité et notre quotidien d’ici l’an 2100 ?
C’est la question traitée tout au long des 425 pages du livre “Physics of the Future” du physicien Michio Kaku. Nous vous proposons une série d’articles où seront résumés les chapitres de cet ouvrage éclairé.
Selon Michio Kaku, la clé pour comprendre et anticiper le futur est tout d’abord de connaitre et comprendre les lois de la nature, puis de les appliquer aux projets d’innovations technologiques qui forgeront notre civilisation dans le futur. Pour se construire un large éventail de ces connaissances il est judicieux, en plus d’apprendre par soi même, de questionner les experts dans les différents domaines que l’on souhaite intégrer dans notre exploration théorique du futur. Les connaissances de Michio Kaku associées à ses rencontres avecplus de 300 scientifiques lui permettent ainsi de peindre une vision cohérente de notre vie à la fin du 21ème siècle, tant au point de vue technologique, qu’aux points de vue économique et social.
Comment positionner notre pensée par rapport au futur ?
Un des obstacles de la pensée futuriste est de parier contre le futur. Nous sommes parfois amenés à douter du futur et de l’arrivée d’inventions incroyables, le manque de connaissances entraînant une difficulté de projection critique dans les années, décennies et siècles à venir (et au delà). En revanche le passé nous a montré à plusieurs reprises qu’il est risqué de ne pas croire en les étonnantes surprises que le futur nous réserve (On se rappellera de fameuse citation de 1899 attribuée par erreur à Duell “tout ce qui peut être inventé a été inventé”, mais aussi Harry Warner fondateur de la Warner Bros en 1927 “Qui diable voudrait entendre des acteurs parler ?” ou encore un édito du Times en 1920 au sujet de Mr Goddart et de son travail sur les fusées arguant que celles ci ne pourrait physiquement jamais se déplacer dans le vide,… La liste est encore longue).
Les optimistes tracent de leur pas le chemin de l’évolution, pas les pessimistes.
En revanche mettre une foi démesurée dans le futur est tout aussi risqué, preuve en est des prévisions faites dans les années 60 concernant la vie en l’an 2000. Celles-ci présentaient des projections holographiques domestiques 4D augmentées avec des odeurs, l’électricité sans fil, mais aussi la voiture volante personnelle, … Force est de constater que nous sommes loin du compte et qu’il est parfois impertinent de fantasmer sur le futur (pour rappel, la révolution de transport personnel du 21ème siècle à plutôt ressemblé à ça).
Comprendre les lois de la nature pour être capable de gérer le développement de l’espèce dans son environnement
Les découvertes découlent de l’exploration et de l’exploitation des lois des mathématiques, de la physique, de la chimie, de la biologie et des sciences humaines, … L exploitation de ces découvertes nous a donné le laser, le transistor, les technologies numériques, … Sans connaissance de ces lois, pas d’évolution technologique.
Selon Michio Kaku nous atteindrons l’état de civilisation de type 1 d’ici 100 ans.
Qu’est ce qu’une civilisation de type 1 ?
C’est une civilisation unie et cohérente au niveau planétaire, tant par sa culture, son commerce, son langage, ses divertissements, … Elle maîtrise les énergies de sa planète et est capable d’en gérer les événements climatiques communs.
Sous quel angle juger la capacité d’adoption d’une innovation ?
Sous l angle du “principe de l’homme des cavernes” : nos besoins, nos rêves, nos personnalités profondes et nos désirs sont comparables à ceux de l’humain d’il y a 100000 ans, étant ancrés dans nos réactions physiologiques et dans le câblage primitif de notre cerveau. Ainsi, lorsque se présente un conflit entre la technologie moderne et nos désirs profonds comparables à ceux de l’homme des cavernes, c’est ce dernier qui l’emporte.
Un autre principe important est qu’un médium n’en annihile jamais un autre mais vient coexister avec lui en le modifiant (la radio et la télé n’ont pas tué le théâtre et les contes, internet n’a pas tué la radio, la télé et le téléphone…).C’est l’étude de la coexistence et des relations entre ces médias qui permet de décrire le visage des prochaines innovations.
En intégrant ceci avec le principe de l’homme des cavernes on comprend pourquoi internet et son évolution comprennent une large part d’interactions centrées sur la socialisation par les réseaux, le bavardage et le divertissement (qui on le rappelle provient de “divertir” : détourner l’attention d’un individu de quelque chose, on peut se divertir d’une anxiété mais les divertissements populaires ont plutôt tendance à nous divertir de notre nature profonde). Une part dominante de notre culture est basée sur le divertissement, après la chasse nos ancêtres se détendaient et se divertissaient, ceci afin de consolider leurs relations et affirmer leur place dans la tribu. La création de l’art a quant à elle permit le développement de notre cerveau grâce au traitement d’information abstraite. Il faut donc garder à l’esprit que, dans le futur, les divertissements, le bavardage et les réseaux sociaux continueront de servir de socle aux technologies sociales.
Science et compétition du savoir
La science est une épée à double tranchant. Elle crée au moins autant de questions et de problèmes qu elle en résolve, mais en tirant la complexité et les connaissances vers le haut à chaque itération.
On observe deux tendances compétitives autour du savoir dans le monde :
* l’une est de créer une civilisation planétaire tolérante, scientifique et prospère,
* l’autre glorifie l’ignorance et l’anarchie de bas niveau pouvant détruite la société stable de la première tendance.
Laquelle de ces tendances est porteuse d’un avenir humain serein ?
Voilà le résumé de l’introduction de “Physics of the Future”, à venir : “future of the computer”. On y parlera de la fin de la Loi de Moore et des prochaines révolutions concernant ce que nous appelions jusqu’à présent “ordinateurs” et qui devrait être renommé dans l’idée de “Cloud omniprésent“, si quelqu’un a une idée pour nommer ceci…
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